“Nuestro objetivo final es nada menos que lograr la integración del cine latinoamericano. Así de simple, y así de desmesurado”.
Gabriel García Márquez
Presidente (1927-2014)

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  • El documental Césaire contre Aragon, o la lucha contra el racismo a través de la poesía
    Por Texto en español y francés

    El foco de atención del documental Césaire contre Aragon, es una carta escrita en 1955 por el poeta martiniqués Aimé Césaire al escritor francés Louis Aragon;  una carta que desencadenó una serie de acontecimientos  en el mundo poético francés y en la política de posguerra en Francia. La película del cineasta martiniqués Guy Deslauriers se centra en esta correspondencia y en sus consecuencias, mezclando literatura, política y lucha anticolonialista. El documental se proyectó el 19 de febrero en la Cinemateca de Québec, Canadá, durante la clausura del Festival Fondu au Noir. El evento promueve la creación artística negra en Canadá en otros lugares del mundo, cuando se celebra el Mes de la Historia Negra en el mundo.

    Césaire contre Aragon, es la historia de una rivalidad tanto literaria como política entre Aimé Césaire, poeta de Martinica, representante esta región de la Asamblea Nacional de Francia, y a su vez mimbro del Partido Comunista francés, y Louis Aragon, también escritor y miembro del comité central del mismo Partido a mediados de la década de los años 50 del pasado siglo.

    "Muy rápidamente, aparecerá una disputa entre los dos hombres", explica el director Guy Deslauriers. Dentro del partido, Louis Aragon intenta ofrecer una pauta a los escritores miembros, con la esperanza de influir, de esta manera, en la literatura francesa de manera global. "Es una posición, una visión de la literatura que defiende un retorno a la literatura tal como se ha practicado durante siglos."

    Aimé Césaire se opone y aumenta la tensión entre los dos poetas. Pero cuando René Depestre, un escritor de Haití, comunista y cercano a Césaire, publicó una carta en la revista Les lettres françaises, favorables a la propuesta de Aragón, Césaire reaccionó. "Esto es lo que desencadenará la escritura de esta famosa carta a Depestre, pero que en realidad está destinada a Aragón. Es una carta que cristaliza esta oposición, esta diferencia entre los dos hombres", explica el director

    Esta carta se convirtió en el detonante de la oposición pública entre los círculos de Césaire y Aragón. Los escritores del Partido y de otros frentes comienzan a tomar partido; la posición de Césaire comienza a reunir gradualmente a una multitud de escritores del Caribe, las Américas y África, entre otros.

    "El paso de la disputa del terreno poético al político tendrá lugar en ese momento; cuando los escritores negros toman partido por Aimé Césaire, lo cual desencadena todo un movimiento político. En el fondo, está el supuesto de que muchos de ellos piensan que el deseo de Aragón de imponer una forma de literatura sobre Césaire, no es más que una forma de dominación de uno sobre el otro, tanto política como colonial”, explica Deslauriers.

    No es trivial que esta carta, y el activismo político que se deriva de ella, sea el tema principal del documental  Césaire contre Aragón. Este momento en la vida del poeta fue trabajado por el cineasta con su colaborador el guionista  Patrick Chamoiseau. "Cuando revisamos toda la vida literaria y política de Aimé Césaire, nos dimos cuenta de que este momento era muy poco mencionado o poco desarrollado", amplia el director. Encontramos una gran oportunidad para explorar este momento en la vida de Aimé Césaire que resulta poco conocido", concluye el cineasta.

    Esta historia de lucha contra la dominación colonial en un contexto con connotaciones coloniales está lejos de haber sido superado. "Es una historia que todavía tiene una gran resonancia hoy en día y que refleja una realidad que todavía existe. Escritores, creadores, y especialmente aquellos que provienen de regiones difíciles de ubicar en el  mapa, enfrentan la dominación intelectual, cultural o política. Nos pareció que esta lucha de Aimé Césaire en la década de los 50, no había envejecido en lo absoluto."

    * Traducido por Fidel Jesús Quirós

    Césaire contre Aragon, ou la lutte contre le racisme à travers la poésie
    By Texto en español y francés

    Au coeur du film Césaire contre Aragon se trouve une lettre rédigée en 1955, vive dans le propos, qui déclenchera une série de bouleversements dans le monde poétique français et dans la politique d’après-guerre en France. Le film du cinéaste martiniquais Guy Deslauriers se concentre sur cette lettre et ce qu’elle provoque, mêlant littérature, politique et lutte anticoloniale.

    Le documentaire sera diffusé à la Cinémathèque québécoise et suivi d’une conférence, à l’occasion de la soirée de clôture du festival Fondu au Noir. L’événement montréalais fait la promotion de la création artistique noire d’ici et d’ailleurs, soulignant par la même occasion le Mois de l’histoire des Noirs.

    Césaire contre Aragon, c’est l’histoire d’une rivalité à la fois littéraire et politique entre Aimé Césaire, poète de la Martinique et député de la région à l’Assemblée nationale sous la barre du Parti communiste français, et Louis Aragon, lui aussi écrivain et membre du comité central du même parti, au milieu des années 1950.

    « Très vite, un différend va apparaître entre les deux hommes », nous explique le réalisateur du film. Au sein du parti, Louis Aragon tente de donner une ligne directrice aux écrits de ses membres en espérant, par la même occasion, influencer la littérature française de façon globale. « C’est une position, une vision de la littérature qui [prône] le retour à la littérature traditionnelle telle qu’elle s’est pratiquée pendant des siècles. »

    Aimé Césaire s’y oppose, et la tension monte entre les deux poètes. Mais lorsque René Depestre, écrivain d’Haïti, communiste et proche de Césaire, publie dans Les lettres françaises une correspondance favorable à la proposition d’Aragon, Césaire réagit. « C’est ce qui va déclencher l’écriture de cette fameuse lettre de Césaire à Depestre, mais qui est en réalité destinée à Aragon. C’est une lettre qui cristallise cette opposition, cette différence entre les deux hommes. »
     
    Dominance et colonialisme

    Cette lettre devient alors l’élément déclencheur d’une opposition publique entre les cercles de Césaire et d’Aragon, leur dispute maintenant dévoilée au grand jour. Les écrivains du parti et d’ailleurs prennent position — et la position de Césaire rassemble peu à peu une multitude d’écrivains des Caraïbes, des Amériques et de l’Afrique, entre autres.

    « Le glissement du différend du terrain poétique au terrain politique va se faire à ce moment-là, c’est-à-dire au moment où des écrivains noirs vont prendre pour Aimé Césaire, et cela va également déclencher un mouvement politique. En toile de fond et en supposition, il y a le fait que certains d’entre eux pensent que la volonté d’Aragon d’imposer une forme de littérature à Aimé Césaire n’est rien d’autre qu’une forme de domination à la fois politique et coloniale », explique Guy Deslauriers.

    Il n’est pas anodin que cette lettre — et le militantisme politique qui en découle — soit le thème principal de Césaire contre Aragon. Ce moment de la vie du poète martiniquais se devait d’être partagé, selon le cinéaste, avec l’avis de son partenaire scénariste Patrick Chamoiseau. « En passant en revue toute la vie littéraire et politique d’Aimé Césaire, on est tombés sur ce moment-là, dont on s’est rendu compte qu’il a été très peu évoqué, ou peu développé, explique Guy Deslauriers. Nous avons trouvé là une belle occasion d’explorer ce moment de la vie d’Aimé Césaire que personne ne connaissait jusqu’à présent. »

    Cette histoire de combat contre une dominance culturelle aux accents coloniaux est loin d’être révolue. « C’est une histoire qui, aujourd’hui encore, a des échos extrêmement forts et qui reflète une réalité qui vaut encore. Les écrivains, les créateurs — et surtout lorsqu’ils viennent de ces régions qu’on a du mal à pointer sur une carte géographique —, ces personnes sont confrontées à une domination intellectuelle, culturelle ou d’ordre politique. Il nous semblait que ce combat d’Aimé Césaire, qu’il a mené dans les années 1950, n’avait pas pris une seule ride. »

       C’est une histoire qui, aujourd’hui encore, a des échos extrêmement forts et qui reflète une réalité qui vaut encore. Les écrivains, les créateurs, ces personnes sont confrontées à une domination intellectuelle, culturelle ou d’ordre politique.

    De telles histoires, mettant en scène et détaillant ce que c’est que d’être un Noir en Occident comme ailleurs, prennent diverses formes dans plusieurs des autres projections et conférences au festival Fondu au Noir. Leur importance n’a pas faibli non plus depuis l’époque de Césaire.

    « Il me semble qu’on ne cessera, qu’on ne dira, qu’on ne racontera jamais suffisamment les histoires de tous ces combats qui ont été menés, de manière anonyme ou non, quel que fût leur aboutissement. Que cela fût un succès ou un échec, ce qui est important, c’est que le combat a été mené », ajoute le cinéaste.

    D’autant plus que n’importe qui — Noir ou pas — peut se reconnaître et apprendre de ce refus de la domination, pense Guy Deslauriers. « Le combat qu’Aimé Césaire a mené face au titanesque Parti communiste français, cette histoire de combat au départ solitaire mais qui devint ensuite celui de nombreux écrivains et intellectuels noirs, ce combat est valable pour tous. C’est un combat dans lequel des personnes qui ne sont pas forcément noires peuvent se retrouver. Là me semble être l’intérêt de ce type d’histoire. »

    Présentée dans le cadre du festival Fondu au Noir. À la Cinémathèque québécoise, dimanche, 19 h. Billets en vente à fonduaunoir.ca



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